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Goma : la dynamique communautaire, gestion des urgences et la promotion des Pratiques Familiales Essentielles « P.F.E » chez les déplacés internes, les facilitateurs outillés.

Ils étaient 32 facilitateurs locaux déplacés internes au centre de formation-église Kimbanguiste Mugunga/Goma. Du 29 au 31 août, des facilitateurs formateurs venus du REMED, de la CNR ont échangé, discuté et présenté des modules au tour des responsabilités et rôles des animateurs des cellules de base dans les camps des déplacés, les techniques de communication pour le changement de comportement, la communication de risque et changement communautaire, la mise en place des cellules de base et la prévention contre l’exploitation et abus sexuels.

Ce projet : « Renforcement de la communication et engagement communautaire dans les sites IDPs par les acteurs du changement », est mis en œuvre par REMED, Réseau des Médias pour le développement avec le l’appui financier de l’UNICEF. Il est exécuté dans les camps des déplacés internes (IDPs) de Bulengo, Bushagara et Rusayo 1.

Jean-Baptiste KIYANA Assistant aux programmes au sein du REMED a intervenu en premier dans cet atelier. Il a invité les participants à s’approprier les techniques de la communication pour le changement social de comportement (SBCC) partant de l’analyse des barrières aux pratiques familiales essentielles, pour dégager des messages de communication/ sensibilisation des déplacés pour l’accès aux services de base dans les camps des déplacés.

De sa part Axel Zangio, coordonnateur chargé des personnes déplacés internes à la Commission Nationale pour les Réfugiés, CNR est revenu sur la notion de redevabilité. Pour lui, les bénéficiaires des interventions humanitaires sont considérés comme des patrons des intervenants humanitaires et par conséquent qui doivent être mis au courant de tout ce qui les concerne car dit-on « si tu fais quelque chose pour moi sans moi, tu le fais contre moi ».  « En acceptant de travailler pour la communauté, vous devez savoir que vous avez une grande responsabilité envers elle, en les faisant participer à vos actions car c’est pour elle que vous le faites et pour avoir du crédit auprès des gens qui vous ont envoyé », a dit monsieur Axel.

Cette redevabilité implique un mécanisme de remontée des informations de la part de la communauté d’une part et de retour des réponses y afférentes d’autres part.

Bosomi Pacifique MASHAURI, superviseur  zonal chez REMED  pense que cette formation valait la peine et son pesant d’or dans la mesure où les 32 facilitateurs locaux déplacés conduiront les premières activités clés du projet dans la communauté déplacée où ils se trouvent en l’occurrence de la mise en place des cellules de base, CdB et transférer cette même matière aux membres de ces cellules : «  la dynamique communautaire que REMED veut expérimenter dans les camps des déplacés ciblés va permettre de renforcer la communication et l’engagement communautaire à travers les acteurs de changement qui sont déjà dans les sites des déplacés et promouvoir les pratiques familiales essentielles, vecteurs de changement de comportement  et du bien-être ».

 

Gylain Nabugingi