Visite surprise des CAC à Kadutu : l’exemplarité des relais communautaires passée au crible

En mission de service au Sud-Kivu début avril 2025, le Chargé de programme et le Responsable des Ressources Humaines de REMED ont saisi l’occasion de leur présence à Bukavu pour effectuer une descente inopinée auprès dans deux Cellules d’Animation Communautaire (CAC) actives dans la zone de santé urbaine de Kadutu.

Objectif ? Évaluer si les relais communautaires, chargés de sensibiliser aux Pratiques Familiales Essentielles (PFE), incarnent eux-mêmes les comportements qu’ils promeuvent :

  1. Possèdent-ils des latrines hygiéniques ?
  1. Leurs enfants sont-ils à jour dans le calendrier vaccinal ?
  2. Y a-t-il de dispositif de lavage des mains dans leurs foyers

Autant de questions auxquelles cette visite voulait répondre sur le terrain.

« Nous avons trouvé des latrines bien entretenues, non malodorantes, et même de petits jardins potagers. Cependant, nous avons constaté que les relais sont pour la plupart de jeunes célibataires. Dans le contexte local, la parole des chefs de ménage adultes est souvent plus valorisée d’où la nécessité de ceux-ci auprès des jeunes dans des activités communautaires », explique Jean-Baptiste KIYANA, Chargé de programme au REMED.
Il précise également que la mise en place des CAC dans cette zone n’a pas été directement coordonnée par REMED, mais plutôt portée par les jeunes U-Reporters, devenus les véritables piliers de ces cellules.

De son côté, Pacifique BOSOMI, Responsable des Ressources Humaines, insiste sur la pertinence de ce type d’initiative :

« Il est important de surprendre les relais communautaires chez eux. Par ce geste, nous montrons l’exemple aux superviseurs et acteurs SBC que l’évaluation des relais ne doit pas se limiter aux lieux de sensibilisation. Leur quotidien doit aussi refléter les pratiques qu’ils encouragent ».

Au Sud-Kivu, REMED met en œuvre, avec l’appui de l’UNICEF, le projet Santé Communautaire (SACO). Celui-ci vise à renforcer la surveillance communautaire à travers la formation de relais communautaires promotionnels. Leur mission reste informer, détecter, orienter les cas suspects, mais aussi stimuler l’engagement communautaire grâce à de petites actions qui sauvent des vies — véritables indicateurs de développement endogène.