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REMED – SUD KIVU : Mama Ushirika - REMED   au côté des enfants et femmes vulnérables de MINOVA.  

L’organisation de base « Association des Personnes Déshéritées Unies pour le Développement, APDUD »   active dans le village de Buganga, MINOVA en  Sud-Kivu bénéficie l’accompagnement du Réseau de Médias pour le développement, REMED.

Entre le 15 novembre et le 2 décembre 2012 lorsque les militaires congolais reculaient face à l’avancée des rebelles du M23 en fin novembre 2012, plusieurs femmes ont été massivement violées dans cette région, souligne un rapport publié le 08 mai 2013 par l’ONU « les soldats de l’armée régulière de la RDC ont violé au moins 97 femmes et 33 fillettes, parfois âgées d’à peine 6 ans. Même si la RDC a suspendu 12 officiers responsables d'unités impliquées dans les viols et jugé 39 autres militaires, plusieurs auteurs sont restés impunis auxquels se sont joint certains membres des groupes armés Nyatura et may may qui règnent en maître dans certaines collines sans exclure bien sûr certains civils. » souligne le même rapport.  « Ceux-ci continuent de commettre impunément les mêmes exactions à nombre réduit. Dans un autre article du 04 décembre 2013 avec 1 014 pillages et 190 cas de viols perpétrés dans la région en cette même période. Jusqu’à ce jour plusieurs personnes sont restées sous un choc traumatique incurable dû aux séquelles des exactions de viol auxquelles s’ajoute une précarité socioéconomique.

Le 16 avril , REMED avec l’ appui de son partenaire Butterfly   a réalisé  une mission de renforcement des capacités et évaluation de la situation dans ce village de Buganga situé à 60 km au Sud de Goma. Ce Centre  APDUD a pour objectif d’assister, encadrer et héberger les femmes victimes de viol ainsi que les orphelins issus des cas de viols très récurrents dans la région de Minova et de Bweremana. Un appui financier équivalent à USD 1000,00 (Mille dollars américains) remis à APDUD est venu  répondre aux objectifs de poursuivre l’encadrement des enfants vulnérables issus des exactions faites aux femmes, ou eux-mêmes violés ainsi que les femmes victimes des mêmes faits. Ce centre APDUD envisage certains projets d’autofinancement. Il s’agit d’un centre d’apprentissage des métiers dont le salon de coiffure, saponification, menuiserie et réparation des motos. Ce centre de formation envisage d’encadrer aussi les autres enfants vulnérables qui ont dépassé l’âge scolaire. La convivialité avec les autres enfants du milieu a pour avantage et objet la réinsertion sociale et communautaire. Il  prend en charge actuellement 42 enfants orphelins et issus des parents victimes des  violences sexuelles. Ils ont tous l’âge variant entre 1 et 18 ans. Ces jeunes et  enfants sont pris en charge en médicaments, vivres, habits, scolarité. Les plus grands aident aussi à faire les travaux champêtres au champ communautaire de 1,5 hectare dont dispose le centre et qui permet de nourrir tant soit peu les occupant du centre. Certains vivres sont vendus en vue de pourvoir à certains autres besoins.

Selon le chargé du Monitoring Evaluation and Learning manager du REMED, Robert Kahumula, le centre fait face à plusieurs difficultés dont les majeures sont:

·         L’insuffisance des moyens de transport pour réaliser les activités de terrain autour des cas signalés au loin, parfois à plus de 100 kilomètres vers Kalehe où les femmes sont régulièrement violées,

·         Manque de kit informatique (ordinateur, imprimante, appareil photo et accessoires pour le rapport et documenter les situations,

·         Mauvais état de la maison de transit,

·         Faible capacité d’accueil des enfants victimes,

·         Clôture inachevée autour du centre, ce qui insécurise  le centre et ses occupants y compris les animatrices qui parfois sont visées par les bourreaux.

·         Manque de bons médicaux pour le centre,

·         Manque d’intrants et outils aratoires pour les travaux champêtres.

L’équipe du Programme du REMED prend en compte ces besoins exprimés à la base dans ses prochains projets.