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Les superviseurs des sites et d’axes au REMED outillés sur la surveillance, l'investigation et réponse choléra

C’est pour outiller les acteurs terrain du réseau des médias pour le développement/REMED que s’est tenue cette journée de capacitation le samedi 16 mars 2024 au siège de la Croix Rouge Nord-Kivu à Goma. Pour cette formation, les superviseurs du REMED ont été suffisamment outillés sur l’approche CADI et SIRC de La Croix rouge qui renvoient aux réponses communautaires apportées aux cas suspects du Choléra.

« C’est à dire que quand le malade est à l’hôpital, il faut qu’on intervienne au niveau du ménage avec un paquet d’activités de décontamination, sensibilisation et remise de Kits Choléra, on cible aussi d’autres logis autour du ménage cas » a expliqué Amani Musholoza Charles facilitateurs de l’activité et point focal engagement communautaire dans le projet de surveillance investigation et réponse au Choléra exécuté par La Croix rouge au Nord-Kivu.

Puisque le REMED et La Croix rouge interviennent dans la lutte contre le choléra dans les sites de déplacés au Nord-Kivu, il était essentiel de tenir cette rencontre pour faciliter un échange rapide d’informations sur des cas de Choléra pour y apporter une réponse adéquate dans le temps et couper ainsi au plus tôt la chaîne de contamination.

« Étant donné que les acteurs terrains du REMED n’avaient pas suffisamment d’informations sur l’approche CATI ou SIRC, il était important de leur expliquer le mode de travail de la Croix Rouge pour voir à quel niveau leurs acteurs terrains, relais communautaires qui font la sensibilisation et surveillance des cas de choléra dans les sites, peuvent être utiles et contribuer à l’efficacité du programme de la Croix Rouge ».

Ainsi la Croix Rouge a renforcé la compréhension des participants sur les principes d’investigation et intervention dans le domaine de la communication des risques et de l'engagement communautaire dans le contexte de la prévention de la maladie du Choléra, déclarée épidémique au Nord-Kivu.

Avec son sourire aux lèvres, visiblement satisfaite de la séance, Justine Furaha superviseure du site de RUSAYO 2 au REMED, n’a aucun complexe à parler des acquis de cette journée.

« J’ai appris que si une personne amène un malade du choléra à l’hôpital et que le selle de ce malade le touche, il est contaminé et présente un danger pour la communauté. Il faut qu’il se fasse décontaminer avant de retourner en société. Aussi, c’était intéressant d’apprendre que la formule du sérum oral passe de 3 cuillères de sucre à 4 cuillères de sucre et une cuillère de sel pour 1 litre d’eau. Ce sérum permet à la personne malade de couper la diarrhée et récupérer de la force avant de se rendre à l’hôpital ».

Le chef du projet L3 choléra du REMED, Liévin KIBUTULIRO, a exposé sur les actions que compte mener le REMED en réponse au Choléra.

« Le REMED renforce la communication SBC et engagement communautaire pour la lutte contre le Choléra, dans et autour des sites des déplacés dans des zones d’intervention. Nous allons impliquer des caravanes motorisées qui vont cibler les points chauds pour passer des messages de sensibilisation à la lutte contre le Choléra et bien d’autres supports de communication »

La persistance des violences au Nord-Kivu a comme conséquence l’augmentation quotidienne des communautés déplacés qui ne cessent de s’entasser dans et autour de la ville de Goma, avec un accès très limité aux soins et services sociaux de base.

Le projet L3 mis en œuvre en mars 2024 par le réseau des médias pour le développement/REMED, du renforcement de la communication et engagement communautaire pour la lutte contre le choléra dans et autour des sites des déplacés des zones de santé de Kirotshe, Nyiragongo, Karisimbi et Goma au Nord-Kivu pursuit la meme finalité que le projet de surveillance, investigation et reponse au Choléra au Nord-Kivu (SIRC) mis en œuvre depuis 2019 par l’organisation Croix Rouge. Ces deux projets financés par l’UNICEF, visent à lutter contre les maladies diarrhéiques à l’instar du Choléra dont les cas ne cessent de croître parmi les populations déplacées.

La Croix rouge et le REMED entendent ainsi harmoniser les messages transmis par leurs équipes sur le terrain. Ainsi les efforts conjugués en symbiose vont booster la surveillance à base communautaire dans les sites des déplacés, faciliter des interventions à temps et tenter ainsi de maîtriser la situation du Choléra qui expose aussi les communautés d’accueil des déplacés. Les membres des clubs d'écoutes communautaires, les journalistes des radios partenaires de REMED ont également pris part à cette journée de capacitation.