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Rutshuru: Table-ronde entre les journalistes, les services de l’ordre et de sécurité pour la sécurité des journalistes

Ceci ressort de la table ronde qui a reuni les Journalistes, services de l’ordre, de sécurité et les autorités administratives le 05 Août 2022 dans la grande salle du bureau de l’Administration du territoire de Rutshuru.

Le Représentant de l’UNPC, se référant aux différents rapports de l’UNESCO a peint le tableau sombre de la presse stipulant que plus de 1500 journalistes ont été tués depuis 2015 dans le monde, 95% sont des journalistes locaux dont 17 journalistes tués en RDC. Le Nord-Kivu et le territoire de Rutshuru de manière particulière y a sa part surtout avec le contexte d’insecurité suite aux affrontements armés recurrents. Alors que Innocent GASHAMBA le responsable de l’UNPC Rutshuru a insisté sur les règles de base de la sécurité par les journalistes pour leur protection, les journalistes participants eux, ont fustigé le retard dans la disponibilité des informations liées aux affrontements.

A l’issue des échanges, le Chef de projet du REMED a rappelé aux autorités leur responsabilité en paraphrasant la présentation de Madame Rosalie ZAWADI présidente de l’UNPC Nord- Kivu en martelant que « L'État est également responsable des atteintes portées à la sécurité des journalistes par des acteurs non étatiques lorsqu'ils se trouvent sous la direction ou le contrôle de l'État, et celui-ci peut être tenu pour responsable s'il néglige d'honorer ses obligations vis-à-vis des droits de l'homme lorsque ces droits sont menacés par des acteurs non étatiques, tels que les criminels ou les terroristes» et d’ajouter que «Les journalistes eux-mêmes ont l'obligation de ne pas faire preuve de légèreté, ni de mettre en danger leur propre vie et celle d'autrui (et s'agissant des journalistes internationaux, l'obligation d'être conscients des dangers auxquels ils pourraient exposer les personnels locaux qui les accompagnent dans leurs missions). Et pour le Porte Parole militaire, le Colonel Guillaume Ndzike KAIKO est que les forces armées attendent des professionnels des médias le traitement et diffusion responsable, patriotique des informations sécuritaires.

Dans la suite, Monsieur Jean Baptiste KIYANA est revenu sur  le plan de sécurité  des journalistes depuis  les ateliers   de formation des journalistes  à  Goma, Rutshuru, Beni et Butembo l’année 2021  et de   dire que  ce plan qui est le fruit de leur  travail. De ce fait, il  doit être suivi. Ce plan présente le contexte sécuritaire de chaque zone avec les actualisations ont été faites séances tenantes pregnant compte la présence du M23 et manifestations contre la MONUSCO. Des cartes villageoises de sécurité  ont été élaborées  par les journalistes ont été présentées  ainsi que la matrice de l’ analyse de l’évolution  du contexte  sécuritaire  du journaliste, les règles et stratégies de sécurité mais aussi quelques mesures sécuritaires.

Organisée par le Réseau des Médias pour le Développement, REMED avec l’appui financier de l’UNESCO-Fonds mondial pour la Défense des medias, cette table ronde a fait suite à celle du 06 juillet 2022 à Goma dans la salle de l’UNPC et l’atelier sur le régime des délit de presse qui a réunit les Avocat d’ASADEM, les responsables de la justice (Parquet de Grandes Instances, Tribunal de Grandes Instances, et le barreau du Nord- Kivu), les responsables des organisations de la presse  (UNPC, UCOFEM, REMED) à Goma, du 25 au 27 juillet 2022.

jbk