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Il faut Plus de protection des journalistes pendant leur déplacement forcé à Goma,

Ils étaient  45 journalistes déplacés   venus de Rutshuru, Bunagana, Kiwanja, Rubare, Rumangabo, Nyamilima, Bambo et Nyanzale pour participer aux  consultations  dans le cadre de l’assistance juridique et judiciaire apportées par les avocats de l’Association d’Avocats pour la Défense des Médias, ASADEM  au niveau de l’UNPC Goma, le 07 décembre 2022.

Depuis le 23 novembre 2022, les affrontements entre M23 et FARDC se sont intensifiés dans le territoire de Rutshuru. Des populations civiles ont été forcées à quitter le territoire. Des journalistes ont pris refuge dans les installations de la Monusco à Kiwanja. Les organisations  qui accompagnent les médias ont adressé le plaidoyer   auprès  des partenaires pour faciliter l’évacuation  des journalistes. Nous sommes débordés par cette situation, au départ, ils étaient 15  puis 22, 25, 30 et aujourd’hui 45  avec les attaques à Kishishe à 6km de Bambo et 25 km de Nyanzale, des  journalistes continuent à fuir. C’est  regrettable quand un responsable du M23 peut m’appeler et dire tu viens de recevoir encore 4 FDLR à Goma, ceci justifie que ces rebelles du M23 filent les journalistes a dit monsieur Tuver  WUNDI, point focal du JED  au Nord- Kivu.

Maitre Claudine et Maitre Patience toutes les deux avocates au côté de Maitre Paul se sont entretenu avec les journalistes. Les conclusions de leurs consultations  informent que tous les 45 journalistes ont fui l’occupation de leurs zones par les rebelles du M23, 26 ont reçu des menaces  des rebelles du M23, des FDLR et de Mai mai. 22 déclarent avoir perdu leurs biens lors de leur fuite. Il s’agit des téléphones, dictaphones et ordinateurs. Personne parmi eux n’a déjà assisté à un procès  contre un auteur des crimes commis contre les journalistes.

Selon les zones, tous connaissent, au moins, un collègue journaliste assassiné et des collègues menacés. Pour les journalistes assassinés les noms de Héritier MAGAYANE, TATIANA KAHASHI et BARTHELEMY CHANGAMUKA sont revenus. Pour les journalistes menacés les noms de Darlene RUSHAGO, Vianney Watsongo, Moïse MUKITSAMA, Byamungu GARUBANDA, Justin PANZU, John KORAHO, HARERIMANA SESORE, Texas KAMBALE , BAYA BABI, Eugène RWANZE, Patient NDASIVA, KEFA KENGETE Jean Marie, PROSPER BUHURU ont été cités. Nous venons d’être informés de la libération des bourreaux présumés assassins de Héritier Magayane. Nous allons procéder par la demande de levée copie   pour nous permettre de poursuivre  le processus judiciaire auprès de l’ Auditorat militaire ici à Goma, a  dit Maitre PAUL ALIMASI le Président de l’ ASADEM.

Face aux menaces dont les auteurs sont des rebelles, nous ne savons pas quelle attitude adoptée. Avec les forces de l’ordre et de sécurité, nous avons signé une feuille de route dans le cadre de la protection des journalistes. Cette feuille de route se limite aux forces gouvernementales. Faut-il approcher « GENEVA CALL» et CICR pour savoir davantage le mécanisme de protection dans les zones sous contrôle des rebelles? s’interroge Jean Baptiste KIYANA du Réseau des Médias pour le Développement, REMED.